Projets

A l’occasion de l’année de la France au Brésil ce projet a été développé en partenariat avec les collectifs Coloco et Exyzt. L’immeuble Wilton Paes de Almeida, œuvre architecturale des années soixante qui illustre la pensée de la ville et l’esthétique de l’époque, était à l’abandon depuis plus de vingt ans. Cette tour se situe au centre-ville de São Paulo, dont la redynamisation est une priorité politique. Le recyclage des immeubles abandonnés est un geste écologique et urbain majeur. Ce projet propose la transformation de cette tour de 22 étages dans un laboratoire culturel, un manifeste construit d’une architecture participative, économique, écologique et festive. Ce projet met en œuvre les technologies les plus avancées quant à l’autonomie énergétique, la gestion des déchets, et l’utilisation symbiotique de la végétation.

Ville riche et inégalitaire, São Paulo est un reflet des situations sociales au Brésil et le décor de dynamiques sociales nouvelles. Dans un processus d'urbanisation fulgurant, la richesse se construit en même temps que la pauvreté s'installe, aujourd'hui, la moitié de la population de São Paulo habite dans la précarité. Le centre-ville de São Paulo abrite un immense parc immobilier vacant et passe actuellement par un processus de rénovation urbaine. Dans ce paysage émergent des mouvements sociaux de lutte pour le logement. Les groupes des Sans- Toits militent activement pour le droit d'habiter au centre-ville, proche des équipements et des services. Organisés, ils occupent des immeubles vides et revendiquent leur droit à la ville.

"Si tu n'as pas de toit tu n'as rien, si tu n'as pas d'adresse tu n'es personne." Bia, 35 ans, mal logée

"Ce documentaire repose sur trois socles : le témoignage de quatre femmes, engagées dans le Mouvement sans toit ; la rencontre avec des femmes et des hommes de tous âges, qui vivent dans des baraques en bois ou des bâtisses au bord de l'effondrement ; et la caméra qui suit les manifestations, ainsi que les opérations de coordination et d'occupation des locaux vides. Reste le slogan, repris par les uns et les autres de ces mal-logés, et à méditer par chacun: Qui ne lutte pas est mort!"

Cécile Maveyraud

pour Télérama (08/04/2006)

Pour le compte de J-F PARENT & Associés. Le Secteur Dupuy, situé dans le quartier de la Chapelle à Paris, est un secteur au bâti fortement marqué par un habitat ancien privé de type faubourien, vétuste et fortement délabré. L’ensemble des opérations en cours dans le Secteur Dupuy devront permettre la conservation d’une diversité urbaine originelle, tout en s’ouvrant sur l’ensemble du quartier de manière à générer une dynamique nouvelle. Le bâtiment réhabilité garde son porche existant qui devient l’accès principal. Le bâtiment neuf vient s’implanter dans la continuité de l’ancien bâtiment. Des claustras ajourent la façade en brique et équilibrent les ouvertures harmonieusement. La majorité des logements traversant se déploie dans la parcelle, pour s’ouvrir aux intérêts paysagers de l’espace extérieur.

Ce lumineux triplex était à l’origine un local commercial vétuste, il accueille aujourd’hui un atelier et une habitation. Ce double programme s’articule autour de deux éléments principaux : une dalle vitré et un module escalier/cuisine. D’une part le remplacement d’un ancien plancher détérioré a possibilité la mise en place d’une dalle vitré qui amène aujourd'hui la lumière de la façade orienté sud jusqu’à l’espace de travail en sous-sol. D’autre part un module escalier qui intègre aussi les éléments de cuisine donne accès à la partie privative qui se trouve sur la mezzanine. Lieu de vie et de travail, les différentes activités s’y déroule harmonieusement.

Le caractère particulier du quartier de la Butte aux Cailles provient d'une part des accidents du relief et d'autre part de la typologie des petites maisons du début du XX^ème siècle. La maison située au 9 Rue de la Butte aux Cailles est un bon exemple de la typologie architecturale caractéristique au quartier. Par conséquent, le projet de réhabilitation conserve les proportions du volume bâti et le rythme des ouvertures des façades sur rue. À l'intérieur de la parcelle les nouvelles ouvertures de la façade et du toit apportent plus de lumière naturelle au sud de la maison. L'intervention ne cherche pas à reconstituer un état antérieur de la maison, elle s'inscrit dans la série de transformations du bâtiment pour lui donner une nouvelle vie conforme aux exigences écologiques, fonctionnelles et esthétiques d'aujourd'hui.

Ici, l’installation d’un escalier entre le plancher bas et les combles a rendu possible l’extension verticale de cet appartement. Cet élément majeur a été conçu en étroit partenariat avec l’artisan charpentier. Supporté d’un côté sur un poteau dissimulé dans le doublage thermique et tenu en suspens dans l’autre extrémité sur le nouveau plancher qui délimite la cuisine, cette structure massive en bois semble flotter au-dessous du salon en double hauteur. Afin s’assurer tout le confort nécessaire à cette habitation, cet escalier permet l’aménagement des deux chambres, ainsi qu’une salle de bain à l’étage.

Composée par des différents volumes et creux, cette maison de vacances intègre avec synergie les deux éléments principaux qui guident sa conception, l’eau et le bâti. L’imbrication de ces deux éléments dessine les différentes pièces intérieures et extérieures. Les pentes des toutes les toitures sont orientées vers le centre de la maison, elles alimentent ainsi la piscine naturelle par la récupération directe de l’eau de pluie. Son traitement est assuré par un système natif de lagunage et bassins. Cette cohabitation entre technique et usage illustre l’ambition première de cette architecture : vivre en véritable osmose avec la nature.